Histoire

Sur le site de Fourmies, des monnaies romaines ont été découvertes. Au XIe siècle, les premières formulations du nom de cette localité apparaissent avec Formeias et Fourmies, puis au XIIe siècle, Formies, Furmies et Formiis. Au XVIIIème siècle, la dénomination “Fourmies” devient définitive.

Le village est alors un franc-alleu des seigneurs d’Avesnes, donné ensuite à l’abbaye de Liessies. Fourmies est pourvue d’un château fort qui remplit sa mission de fortification frontalière et défend sa marche forestière. Toutefois, en 1637 et en 1638, le village est pillé par le gouverneur de La Capelle et les maudits “François”. Suite au Traité des Pyrénées de 1659, Fourmies devient Française.

En matière de développement économique, dès le XVIe siècle, l’activité métallurgique apparaît dans ce pays de minerai de fer, de forêt et d’eaux vives avec le Haut-Fourneau, en amont de l’Helpe Mineure et le Bas-Fourneau, en aval. Tirant parti des placages de sables tertiaires et du bois, l’activité de la verrerie se développe. Les sites verriers, d’abord forestiers et relativement mobiles, s’établissent durablement à Montplaisir sous la haute protection des Princes de Croÿ-Chimay et d’Aremberg qui accordent une concession à la famille de Colnet en 1620. Dans le contexte de l’autarcie économique, l’activité textile est présente dès l’époque médiévale. Au XVIIIe siècle, elle connaît un essor incontestable avec le fil à dentelle. Son âge d’or est le XIXe siècle.

En 1810, une première filature de coton est créée par MM. Lebègue et Legrand. En 1825, Théophile LEGRAND ouvre la première filature de laine où il utilise dès 1828 une machine à vapeur. Au terme d’une progression vertigineuse, Fourmies devient le premier centre mondial de laine fine peignée filée. En 1869, la ville est desservie par le chemin de fer. De 1830 à 1890, la population passe de 2 000 à 15 000 habitants. L’activité décroit ensuite, notamment au vu des effets des deux dernières guerres mondiales où Fourmies sera occupée à chaque fois plus de quatre années.

Source : “Le patrimoine des communes du Nord”-Editions FLOHIC.

XIème siècle
Fourmies est incorporée à la Seigneurie d’Avesnes qui appartient à la famille d’Orléans et s’appelait "Terre et Pairie d’Avesnes". Une autre partie du territoire, celle de "l’Alleu" appartient à l’Abbaye de Liessies. Elle avait été donnée aux moines de Liessies par Gossuin d’Avesnes à son retour de Terre Sainte.
1436 - 1477
Fourmies est sous domination Bourguignonne.
1477 - 1556
Fourmies est sous domination Autrichienne.
1556 - 1659
Fourmies est sous domination Espagnole.
1620
Autorisation donnée pour créer la verrerie de "Montplaisir".
1659
Fourmies est devenue française suite au Traité des Pyrénées.
1694
Création des Etangs des Moines.
1774
1ère filature de lin "retors et blanchis" à la façon de Hollande créée par Jean Staincg et Nicolas Legrand.
1805
1ère fabrique de bonneterie de coton.
1810
1ère filature de coton appelée "La Vieille".
1820
Fourmies compte 2 000 habitants.
1822
1 verrerie, 2 filatures de coton, 3 fourneaux à fondre le minerai de fer.
1825
Naissance de l’industrie lainière à Théophile Legrand qui crée la première filature.
1830 - 1890
L’âge d’or de l’industrie lainière.
1837
Fondation de la Compagnie des Sapeurs Pompiers.
1838
Fondation de la Société Musicale.
1840
La commune se voit dotée d’un bureau de Poste.
1860
Construction de l’église Saint-Pierre ainsi que d’une chapelle provisoire à Trieux (église de Notre-Dame du Défriché). Elles furent consacrées le 30 novembre 1862 par Son Eminence le Cardinal Régnier, Archevêque de Cambrai.
1865
Création de la Société de "Secours Mutuel" par Edouard Flament.
1869
Le chemin de Fer arrive à Fourmies.
1872
Apogée de l’industrie lainière à Fourmies.
1874
Création de la "Société du commerce et de l’industrie lainière de la région de Fourmies".
1877
Mort de Théophile Legrand, homme de bien, fondateur de l’industrie lainière et acteur principal de l’essor de Fourmies.
1878
La Société Industrielle présente une exposition collective des produits lainiers fabriqués dans la région, à l’exposition universelle. Elle y remporte un diplôme d’honneur.
1880
Fondation de la société de Gymnastique "Le Fourmisienne".
1881
Installation du téléphone en ville. Début des travaux du groupe scolaire Victor Hugo (architecte : Mr Lafitte). Ouverture le 1er octobre de cette année de "l’Ecole Professionnelle", rue des Rouets.
1882
Création du Tramway. La Société Industrielle crée un cours de dessin professionnel qui devient cours municipal en 1884.
1885
Ouverture de l’hospice Des Petites Soeurs des Pauvres, financé par Mr Victor Delloue.
1889
Début de la construction de la nouvelle église de Trieux.
1890
La construction de l’église Notre-Dame de Trieux se termine. L’église est alors ouverte au culte. Elle ne fut consacrée définitivement qu’en 1892.
1891
1er Mai : Manifestation ouvrière à Fourmies. La troupe tire, on dénombre 9 morts et plus de 35 blessés. Ce qui vaut à Fourmies le surnom de "Fourmies la Rouge".

3 Mai : Les journaux titrent "Le Massacre de Fourmies".

8 Mai : Clémenceau affirme à la Chambre : "C’est le 4ème état qui se lève".

Cette manifestation a eu une portée historique immense en France et à l’Etranger. Fourmies compte alors 15 895 habitants.
1910
La production de laine peignée de la région de Fourmies vient en tête de la production française avec 23 millions de Kg (47% de la production nationale).
1914 - 1918
Fourmies, ville occupée. 88% du potentiel industriel est détruit durant l’occupation.
1919
Le 25 juin, création de la "Société des Filatures de laine peignée de la Région de Fourmies" - la SFRF - résultat de l’union de 25 établissements textiles ayant mis en commun leurs dommages de guerre.
1925
Création des Bains-Douches (12 350 douches par an). "Le prix de la douche y est très modéré : 1,50 franc. Les enfants de moins de 13 ans ne paient que demi-tarif ".
1930
2ème exposition industrielle et commerciale des arts décoratifs à Fourmies (la 1ère datait de 1910).
1933
Inauguration du théâtre municipal.
1936
Front populaire, nombreuses grèves.
1940 - 1945
La plupart des usines sont arrêtées, faute de matières premières et de charbon.
2 septembre 1944
Fourmies est libérée vers 10h30 du matin, les troupes américaines arrivent rue Clavon.
1949
Création de "l’Ecole d’apprentissage textile". Première année de refonctionnement normal de l’industrie textile. La région possède encore 85% de l’équipement de filature national et 17% de l’équipement de tissage.
1950 - 1951
Début de la crise textile. La SFRF compte encore 11 usines. Début de la migration quotidienne vers le bassin de la Sambre, début de la reconversion industrielle.
1952
Création du Comité d’expansion économique de la région de Fourmies (CEERFA), association Loi 1901. Campagne de presse, message radio, prospection pour attirer les industries nouvelles et recherches des avantages fiscaux.
1954
Fourmies compte 13 414 habitants.
1955
Décret du 30 juin : "Fourmies et sa région : zone critique".
1956
Implantation de la firme Bendix (réfrigérateurs et machines à laver).
1958 - 1962
Implantation de 16 nouvelles entreprises.
1979
Implantation d’entreprises dont : Eurocave, Passat, ADPLV, Goblet-Daumas, Hubière, ainsi que 2 ruches d’entreprises sur les anciens sites de TAM et de NMC.

Partez à la découverte de l’histoire de la ville en visionnant ses anciennes cartes postales !

Collection "Voyage dans le Temps"

1. Se promener dans les rues fourmisiennes

3. L'ancienne mairie et sa place

4. La nouvelle place et sa mairie

5. Les bâtiments et monuments publics

6. Les bâtiments privés

8. Les établissements scolaires

9. Les châteaux

10. Les églises, calvaires et fêtes religieuses

11. Les infrastructures diverses et la carrière

12. Les étangs fourmisiens

13. Vues générales

14. Les grandes expositions et les manifestations

15. Le 1er mai 1891

16. La 1ère Guerre Mondiale

17. Les douaniers

Nous remercions Monsieur Claude LOMPRET du club cartophile Fourmies Thiérache et auteur de nombreux ouvrages sur les cartes postales anciennes pour sa contribution et sa précieuse collaboration.

La Municipalité, avec l’aide du Fonds d’Intégration Républicaine par la Culture a encouragé un travail de mémoire permettant aux habitants d’exprimer une histoire enracinée dans un lieu de vie quotidien, aujourd’hui en Rénovation Urbaine. Ces pages sont le reflet de la mémoire des quartiers de la Marlière et du Malakoff s’inscrivant dans la mémoire de la Ville de Fourmies.

Relier le passé et le présent

En réalité, la Ville de Fourmies se définit comme une ville travailleuse et courageuse face à l’adversité ayant pour histoire urbaine essentiellement les fébrilités, les drames, les bonheurs, les crises douloureuses de l’ère industrielle textile mais surtout une grande capacité à rebondir et à relever la tête… Non, les fourmisiens ne sont pas des éternels fusillés ! … Le refus de la fatalité s’inscrit dans le droit fil de l’histoire de Fourmies… C’est bien l’enjeu majeur de l’équipe municipale qui a la charge de conduire cette ville et qui doit travailler au renforcement de sa vitalité.

“Il serait dommage de voir d’une cité, qui a connu une activité débordante et une prospérité peu commune, s’affaiblir, alors qu’elle devrait toujours poursuivre son ascension…” Abbé Paulin GILOTEAUX, 1950

La naissance de l’industrie

Fourmies, petit village des Pays-Bas Espagnols, se voit, au XVIIème siècle, continuellement ravagé par les envahisseurs français. C’est dans un contexte de misère et de ruine et d’autarcie économique qu’au XVIIIème siècle, tirant partie des placages de sables tertiaires et de bois que l’activité de la verrerie se développe. Par ailleurs, les moines de Liessies, qui avaient observé les conditions climatiques favorables pour le travail de la laine et du coton, développent l’industrie du fil à dentelle. Dès 1828, la machine à vapeur remplace la roue à aube des moulins et propulse les fourmisiens dans une aventure industrielle hors du commun jusqu’à la fin du XIXème siècle. Puis, un lent déclin s’amorce. Le cataclysme suprême sera la Grande Guerre de 1914-1918. Mais la crise de 1950-1951 achèvera l’industrie lainière de la région fourmisienne entraînant une grave perte de 3 000 emplois.

Pour tenter de résoudre ces difficultés, les fourmisiens rebondissent :

  • Les dommages de guerre 14-18 et les associations patronales permettent de fonder la Société des Filatures de la Région de Fourmies (SFRF) afin de préserver la tradition ouvrière.
  • En 1955, sur l’initiative des élus, des syndicats patronaux et ouvriers, un Comité d’Etudes et d’Expansion Economique de la Région Fourmies – Avesnes est créé et fut à l’époque un des premiers à se constituer en France et favorisera l’installation de 13 nouvelles entreprises proposant 1 700 emplois.

La ville de quartiers d’habitat social

Le développement de l’habitat a été lié à l’explosion démographique engendrée par l’essor industriel de Fourmies du XIXème siècle. La plus importante croissance se situe dans les hameaux de Trieux. Le début du XXème siècle verra la ville s’étendre mais en rien s’agrandir, mais néanmoins sera confrontée à une crise du logement sans précédent des années 1920 à 1960. La comparaison des plans cadastraux de 1945 et de 1962 montre peu de modifications intervenues sur la structure urbaine de la ville. Pour tenter de maintenir le tissu industriel, les fourmisiens rebondissent avec l’instauration d’une véritable politique d’aménagement urbain, concrétisée par l’approbation en 1969 du Plan d’Urbanisation Directeur.

Les grandes lignes concrétisées entre 1970 et 1990 portent sur :

  • le renforcement du rôle de la “ville centre pôle” urbain dans le Sud Avesnois,
  • la réalisation d’une liaison transversale Est-Ouest renforçant un regroupement des équipements administratifs, scolaires, sportifs et culturels, l’amélioration des conditions de circulation et la liaison entre le centre ville de Trieux,
  • la création d’une zone d’extension de 800 logements à la Marlière, 300 logements à l’Espérance, de logements sur le haut plateau de Trieux, résidence “Les Tilleuls” dans les années 70 et le Malakoff dans les années 80.

Rechercher dans le site

Téléchargez l'application